Le Canal du Midi patrimoine de l'humanité
En 1994, Les Voies Navigables de France, ont proposé un dossier en vue d'inscrire le Canal du Midi au Patrimoine de l'humanité.
Ce dossier a été monté à partir des données exprimées lors des assises de Revel. Au cours de ces assises, tous les acteurs, qu'ils soient historiens, économiques, associatifs, politiques et scientifiques se sont exprimés sur la réalité du Canal du Midi ou Canal des Deux Mers, sur son devenir et les nécessités à mettre en oeuvre pour sa sauvegarde.
Les régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine, en collaboration avec le Ministère de la Culture ont déposé sa candidature au Patrimoine de l'Humanité, au mois de juin 1995.
L'UNESCO a mandaté l'organisme l'ICOMOS, composé d'experts pour examiner la proposition et l'ouvrage.
Après examen, 21 membres de la commission des 147 pays composant l'UNESCO, ont statué le 6 décembre 1996 pour l'inscription de 33 sites au monde dont le Canal du midi. (Source la dépêche du Midi, J.Jalabert)
Sont inscrits au titre de ce patrimoine l'uvre initiale de Pierre-Paul Riquet : Le Canal entre Toulouse et l'étang de Thau, le seuil de Naurouze et le système d'alimentation, et tous les ouvrages datant de cette première période.
Ce classement rappelle à chacun le devoir d'entretenir et de garder pérenne une uvre qui, façonnée par l'homme, a par sa construction modifié considérablement l'environnement et le devenirde l'humanité.
Le classement au Patrimoine de l'humanite par l'UNESCO implique que l'ouvrage doit rester en bon état et poursuivre ses activités.
Cette inscription a donné lieu au classement immédiat du Canal du Midi aux monuments historiques de France.
De ce fait, aujourd'hui il n'y a plus de possibilité d'espérer mettre à la norme européénne de 38.50 m les écluses comprises entre Baziège et Béziers.
Donc plus aucune possibilité d'utiliser le Canal du Midi aux péniches de transport afin de joindre la Méditérranée à l'Atlantique. Voie d'eau morte au transport elle est ouverte définitivement qu'au tourisme et aux bateaux de location dont le tirant d'eau n'exéde pas 0.60 cm .
La conséquence très fâcheuse de cette nouvelle donne est que l'envasement du Canal du Midi est irrémédiable. En effet, ce sont les grosses péniches marchandes avec leurs 1.50 à 1.70 m de tirant d'eau qui ont pendant trois décennies protégé le Canal du Midi de l'envasement.
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