C'est dans la plaine du Lauragais, à la croisée
des chemin de Cathares, que ce pays de Cocagne, offre une escale
de taille sur le parcours du Canal du Midi.
En effet, le large bassin de Castelnaudary, appelé "Grand
Bassin" permet la halte de très nombreuses péniches
et bateaux de plaisance.
De nos jours, et depuis les années
70, il est la base de départ centrale de la Compagnie
fluviale "Crown Blue Line", société
leader des locations de bateaux sur les canaux en Europe.
Par beau temps, le soir, les vieux hôtels
et les monuments de cette ville se reflètent dans les
eaux de ce limpide bassin et créent ainsi une magie grandiose.
L'entrée du port est annoncé
par un petit pont Riquet, du XVIIe, étroit et à
dos d'âne. Il permet le passage des piétons et
des vélos.
La sortie du Port se fait par les écluses
de Saint Roch. Au nombre de quatre, elles permettent de franchir
un dénivelé de 9.50m.
Pierre-Paul Riquet n'avait pas prévu
sur le tracé initial le passage du Canal à Castelnaudary.
Mais il avait comme constance à l'esprit la rentabilité
de son oeuvre. Aussi propose-t-il aux consuls de la ville la
modification du tracé. Moyennant la somme de 30 000 livres,
ceux-ci signaient le 24 mai 1671, la convention leur apportant
le passage du Canal et la construction du port.
Ce fut un succès sans précédent
dans la région. La ville connut à partir de cette
implantation, un développement continu.
La population de Castelnaudary, grâce
au commerce possible par le Canal du Midi, voit sa population
presque quadrupler en l'espace d'un siècle.
Autrefois, Castelnaudary était
connu pour ses moulins à vent qui produisaient une grande
partie de la farine(36%) approvisionnant le Sud-Ouest. Au nombre
de 32 au début du XVIIème siècle, il n'en
reste plus qu'un seul, aujourd'hui, entièrement restauré
: "Le Moulin de Cugarel".
En 1792, soit moins de 12 ans après
la mise en eau du Canal de Sète à Toulouse, la
ville comptait 53 patrons de barques et son port bourdonnait
des milles bruits de l'activité des chargements de sacs
de farine, des tonneaux de vins (muits et demi-muits) et des
billots de bois de l'Ariège.
Il faut comprendre que Castelnaudary
au XVIIème siècle était le seul grand port
existant entre Toulouse et Sète.
Carcassonne avait refusé le passage
du Canal en sa ville et Narbonne ne pût pour causes techniques
être rattachée au Canal du Midi qu'en 1787 par
le Canal de la Robine.
En 1806, Castelnaudary est le grenier
à grains du Sud-Ouest. De plus, c'est une croisée
du commerce : Les bois de l'Ariège alimente les chantiers
portuaires de Castelnaudary, mais aussi, de Toulouse et ceux
de la Méditerranée, les vins du Bas-Languedoc
sont dirigés vers le Tarn, les blés de Revel et
de Castres profitent des débouchés portuaires
de Narbonne et Sète.
L'île de la Cybelle a été
créée de toute pièce afin de protéger
les péniches qui rentraient au port à vide par
jour de grand vent. La Tramontane, grand vent du Midi les plaquaient
contre le quai et faisait de grand dégâts.
L'île joua le rôle de protection
au travers des siècles de vie batelière, mais
aussi de rendez-vous des amoureux, les après-midi et
soirées de week-end à la "Guinguette".
En effet, il y avait bal tous les dimanches
et jours de fêtes.
La guinguette fut définitivement
fermée dans les années 60.
Pour les randonneurs à vélos, pas de piste cyclabe , terre, boue, caillouxsont au rendez-vous aux alentours de Castelnaudary.

Castelnaudary en quelques cartes postales (cliquez
pour voir un agrandissement) :

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