La
légende dit : Ce sont des moines venus de Conques en
pélerinage vers Compostelle, qui entendirent au soleil
couchant, un coucou chanter sur la colline. Ils en conclure
que ce chant était un appel divin et le signe qu'ils
devaient s'installer en ce lieu, qu'ils baptisèrent aussitôt
: Le mont du coucou, "coculo Monte ". Ils y fondèrent
un monastère et y firent la culture de la vigne. Plus
tard en 1255, Edouard d'Angleterre y fonde une ville, qui s'appellera
"Cocumont".
Depuis plus de deux millénaires, la vigne est l'expression
même de cette terre comprise entre Bordelais et Guyenne,
sur un sol de grave et sur un sous-sol d'alios. Les moines de
Conques ne firent qu'ajouter leur savoir-faire à cette
région viticole.
Pendant longtemps, l'activité vinicole génère
de nombreux métiers liés à la navigation
fluviale tel que bateliers, gabariers, mais aussi charpentiers
et tonneliers. Dès le XIIème siècle, la
bourgeoisie bordelaise faisant obstruction aux vins des "hauts
pays ", les vignerons du Marmandais distillérent
leur vin en "eaux-de-vie de Marmande ". Cette nouvelle
économie permit de garder l'activité viticole,
mais aussi de développer de nouveaux produits autour
des fruits : fruits variés confits en eau-de-vie, pruneaux
d'agen, etc...
En 1957, la Cave Coopérative de Cocumont est créée
et n'a de cesse de militer pour faire reconnaître la qualité
de son vignoble. Situé de part et d'autre de la Garonne,
les "côtes du Marmandais " ont acquis en 1990
le statut prestigieux de l'Appellation d'origine Contrôlée.
Rive gauche, limitée par le Canal, le terroir de la cave
de Cocumont étend son vignoble de 900 ha sur les terrasses
viticoles, classées "paysages Historiques de France
".
L'église de Cocumont, en fond du Domaine, abrite des
fragments de fresques médiévales travaillées
en pigments bleu et ocre-rouge.

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